UNE EXPOSITION DEDIEE AUX DIORAMAS AU PALAIS DE TOKYO
L’exposition Dioramas, qui se tient au Palais de Tokyo du 14 juin au 10 septembre 2017, rend hommage au procédé de Daguerre ainsi qu’au célèbre diorama historique ou naturaliste connu des musées d’Histoire naturelle. Ces deux conceptions du diorama ont en commun la reconstitution d’une situation qui ne peut être vue pour des raisons spatiales ou temporelles, et donnent naissance à une réalité virtuelle, et invitent à croire, un instant, à l’authenticité de l’artifice.
Ainsi, au-delà de l’histoire du diorama et de son influence sur des artistes majeurs du XXème et du XXIème siècle, l’exposition Dioramas invite à plonger dans les mécanismes cachés de ce dispositif.
DEUX ŒUVRES DE JEAN PAUL FAVAND PRESENTEES AU PALAIS DE TOKYO
« En digne héritier de Daguerre, Jean Paul Favand, par son travail sur le théâtre et le spectacle, fait partie aujourd’hui de ces rares inventeurs et créateurs, qui ont compris la nécessité de révéler l’invisible par l’illusion et l’émotion. »
Margaret Calvarin, Conservateur du musée Andrien Mentienne
Les deux œuvres de Jean Paul Favand présentées à l’occasion de l’exposition Dioramas, Naguère Daguerre 1 et Naguère Daguerre 3 sont des mises en scènes lumineuses et numériques sur des toiles bifaces du XIXème siècle provenant d’un théâtre mécanique forain. Ces toiles reprennent le procédé inventé par Daguerre.
Après avoir restauré ces toiles d’une extrême fragilité, Jean Paul Favand allie à la technique du passé celle du présent afin de leur restituer leur magie. La technique numérique permet de cibler la lumière et de rythmer l’apparition des détails en fonction du scénario qu’il a imaginé.
LE DIORAMA, UNE INVENTION DE DAGUERRE
Inventé en 1822 par Daguerre, le diorama, dont l’étymologie signifie « voir à travers », consistait en une toile peinte biface de grande dimension. Ce sont, au XIXème siècle de véritables spectacles d’illusion visuelle ; les toiles mises en scènes par de savants jeux d’éclairage donnent l’impression du mouvement en tirant parti de leur aspect recto-verso.
C’est le travail de restauration minutieux des toiles utilisées par Jean Paul Favand pour ces œuvres qui a permis de percer les secrets des dioramas en révélant le recours à différentes densités de pigments pour rendre la toile plus ou moins opaque sur chacune des faces et ainsi permettre ou non le passage de la lumière.
Le travail d’installation lumineuse de Jean Paul Favand utilise à la fois des outils de lumière anciens et modernes. Il mélange ainsi tradition et modernité ayant recours à la fois aux LED et aux flambeaux pour redonner vie à ces toiles et à cette forme de spectacle tombée dans l’oubli.
Détail de l’installation lumineuse pour Naguère Daguerre 1
Jean Paul Favand, Naguère Daguerre 1, 2012
Toile peinte du XIXe siècle et création numérique, 270 x 410 cm
Jean Paul Favand, Naguère Daguerre 3, 2015
Toile peinte du XIXème siècle, installation et scénographie lumineuse, 270 x 410 cm
Ces deux œuvres sont à découvrir au Palais de Tokyo à l’occasion de l’exposition Dioramas, du 14 Juin au 10 septembre 2017.
Publié le : 14.06.17